quarta-feira, 21 de maio de 2014

Jean-Marie Le Pen suggests Ebola as solution to global population explosion/ The Guardian. Ebola pour « régler » les problèmes d'immigration, une simple « observation », selon M. Le Pen / Le Monde.fr avec AFP


Jean-Marie Le Pen suggests Ebola as solution to global population explosion
Virus 'could sort out demographic explosion' and by extension Europe's 'immigration problem', says founder of Front National
Kim Willsher in Paris

Jean-Marie Le Pen, founder of France's far-right Front National, has suggested the deadly virus Ebola could solve the global "population explosion" and by extension Europe's "immigration problem".

At a cocktail party before an election rally in Marseille on Tuesday evening, days before the European elections in which the FN is leading the polls in France, Le Pen spoke of the "demographic explosion" in the world.

"Monseigneur Ebola could sort that out in three months," he said in front of journalists.

Later, addressing supporters, Le Pen, 85, said he feared the French population risked being "replaced … by immigrants".

"In our country and in all Europe, we have known a cataclysmic phenomenon – a migratory invasion that, my friends, we are seeing only the beginning of today."

Le Pen, who is standing as MEP for the south-east seat, added: "This massive immigration risks producing a real replacement of populations if we don't arrive in power soon enough to put an end to the politics of decadence that has been followed for decades."

He said that religion added an "aggravating factor" to this problem because many immigrants were Muslim and Islam had a "conquering vocation … and even more conquering when it feels strong and they feel numerous"

S.peaking in Marseille, which elected an FN mayor in one of its districts in recent elections, Le Pen was followed on stage by his daughter, party president Marine.

Once again, her father undermined her campaign to convince voters the FN has evolved from its days as a vehicle for the extreme right and Nazi apologists.

Taking the microphone, Marine Le Pen continued with the twin pillars of the party's manifesto: the anti-immigration and anti-Europe.

"That's enough. We wish to become masters in our own home once again," she told the cheering audience.

She added that France was caught between "two steel jaws", saying: "On one side we have the importing of foreign cultures by a wave of foreigners who, unlike those who came before wish to impose a change on our behaviour and our lives. On the other side, there are the European commissioners who force their crazy administration on every aspect of our daily lives."

Opinion polls have suggested that the FN could score between 23% and 25% of the vote in France this Sunday, beating the opposition centre-right UMP party and the ruling Socialists.


Jean-Marie Le Pen has been accused and convicted several times of xenophobia and antisemitism. In February 2005 a court in Paris ruled that his remarks about Muslims in an interview with Le Monde constituted an incitement to racial hatred and he was fined €10,000 (£8,100) plus €5,000 in damages. The conviction and fines were upheld on appeal. In 1987 Le Pen said he supported the forced isolation of those infected with the HIV virus. In June 1996 he complained that the French World Cup football team contained too many non-white players.


Ebola pour « régler » les problèmes d'immigration, une simple « observation », selon M. Le Pen


Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national (FN) et candidat aux élections européennes dans la circonscription Sud-Est, a des idées radicales pour contrer « l'explosion démographique ». Radicales voire infectieuses. « Mgr Ebola peut régler ça en trois mois », a-t-il lancé lors d'une discussion mardi 20 mai, avant un discours prévu au Palais de l'Europe du parc Chanot de Marseille.

M. Le Pen, qui discutait avec le maire frontiste de Cogolin, Marc-Etienne Lansade, répétait alors en petit comité les grands axes de sa politique migratoire. Face au « risque de submersion » de la France par l'immigration et au « remplacement de la population qui est en cours » à cause notamment de la « faible natalité du continent européen », M. Le Pen a accusé ceux qui « ont des yeux et ne voient pas ». « Ils ont des oreilles et n'entendent pas », a-t-il aussi mis en garde, citant un livre de la démographe Michèle Tribalat, Les Yeux grands fermés : l'immigration en France.

« Il n'est jamais trop tard », lui a répondu Marc-Etienne Lansade. « Il n'est jamais trop tard, mais il est bien trop tard quand même », a déploré l'eurodéputé frontiste, avant d'en appeler au virus mortel réapparu ces derniers mois en Afrique.

UNE SIMPLE « OBSERVATION » DÉMOGRAPHIQUE

Mercredi, à Valence, Jean-Marie Le Pen a tenté de s'expliquer sur ses déclarations, assurant qu'il s'agissait d'une simple « observation » démographique et rejetant le terme de « dérapage ». « Je ne vois pas comment on peut polémiquer sur un tel sujet. Moi, je suis un adversaire résolu de tout ce qui touche à l'intégrité des populations, mais on n'y peut rien. Je ne maîtrise pas ces phénomènes, j'essaie de voir quels vont être les équilibres demain que nous devrons prendre en compte », a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Le virus Ebola est, selon lui, une « maladie terrible ». « Comme les guerres nucléaires ou internes, il est de nature à modifier cette évolution [démographique], qui en elle-même est catastrophique. »
Le député Gilbert Collard, élu avec le soutien du FN, a jugé mercredi « recevable » l'explication donnée par M. Le Pen : « Si on entrait dans l'interprétation que la presse cherche à en donner, à partir d'un mot qui est travaillé par les lexicographes de la diabolisation, on serait dans l'horreur. Mais dans la mesure où Jean-Marie Le Pen lui-même dit que ce n'est pas cette interprétation qu'il faut donner, dans la mesure où il n'a jamais cédé sur le moindre mot, dans les pires moments des feux du vocabulaire, on peut là le croire. »

« MARSEILLE EST LE SYMBOLE QUE SCHENGEN EST UNE ERREUR »

Après ses propos sur le virus Ebola et « l'explosion démographique », à la tribune du Palais de l'Europe, l'ancien candidat à la présidentielle a aussi présenté l'Europe comme « un radeau de la Méduse dans lequel nous avons de l'eau jusqu'à la poitrine ». Ce « phénomène d'immigration massive est aggravé chez nous par un fait religieux : une grande partie de ces immigrés sont des musulmans, une religion qui a une vocation conquérante, d'autant plus conquérante qu'elle se sent forte et qu'ils se sentent nombreux. Elle va jusqu'à conquérir jusque dans nos propres rangs — pas au FN mais en France — de nombreux et nouveaux fidèles », a-t-il martelé.
Marine Le Pen, qui s'exprimait ensuite, a loué « Marseille, toujours à l'avant-garde du pays », qui a fait élire en mars dans le 7e secteur un maire frontiste, Stéphane Ravier, sous les applaudissements du public qui scandait « on est chez nous ! ». « Marseille est le symbole que Schengen est une erreur, une faute, une monstruosité », a déclaré la députée européenne sortante, candidate à sa réélection dans la circonscription Nord-Est.

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